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4 décembre 2015

Dieu me déteste, Hollis Seamon

dmd

Titre : Dieu me déteste

Auteur : Hollis Seamon

Genre : Contemporain

Résumé : C'est officiel, Dieu déteste Richard Casey. A 17 ans, il voudrait comme les autres adolescents de son âge sortir, aller à des fêtes, tomber amoureux, vivre. A la place, il est coincé en soins paliatifs dans un hopitâl à New York. Richard le sait, ses derniers jours sont comptés.

Dieu déteste Richard Casey, mais ce dernier a l'intention de lui rendre la monnaie de sa pièce.

Mon avis : Des livres traitant du sujet douloureux de la maladie chez les adolescents, j'en ai déjà lu deux : le célèbre Nos Etoiles Contraires de John Green et Je Veux Vivre de Jenny Downham. J'ai donc un peu pensé à ces deux romans en empruntant Dieu me déteste à la bibliothèque, bien qu'aucun des deux n'avait été un coup de coeur, interpellée par ce drôle de titre.

Richard Casey a 17 ans et voudrait vivre une vie normale. Mais hospitalisé en soins paliatifs, il est conscient que ses chances d'atteindre 18 ans sont minces. Seulement il n'a pas l'intention de se morfondre, et préfère faire les quatre cents coups dans les couloirs de l'hopital, avec la complicité de Sylvie, sa voisine de chambre, et de son oncle déjanté sur les bords.

Richard est un personnage attachant, et qui a le mérite d'être assez réaliste. Doté d'un sacré sens de l'humour, il n'en est pas moins cruellement lucide sur son sort. Le duo qu'il forme avec Sylvie est très touchant. J'ai apprécié que ces deux ados ne soient pas trop clichés.
Un personnage qui m'a laissé un peu sceptique : le père de Sylvie. Je n'ai pas compris son réel intérêt dans le récit, il est détestable du début à la fin, et je m'attendais à ce qu'il soit moins extrême.

L'auteure réussit à mêler habilement le drame et l'humour ; l'ambiance aurait pu être très pesante sans l'humour de Richard et ses frasques à l'hopital, même si évidement, l'histoire reste dramatique. J'ai trouvé que l'environnement médical était bien décrit à travers les yeux de Richard (bien que je ne sois heureusement pas familière des hôpitaux), on sent que Hollis Seamon connait le sujet. La déchéance physique de Richard reste néanmoins douloureuse et éprouvante.

J'ai trouvé ce livre assez bien écrit : c'est Richard le narrateur (à la 1re personne) donc il y a pas mal de langage parlé, ce qui rend la lecture très aisée, mais l'écriture reste soigné et mature (ce roman n'est pas un roman jeunesse). De plus, j'ai aimé la proximité que l'on entretient avec le personnage, qui s'adresse régulièrement au lecteur.

Ce roman se veut très réaliste, mais sans chercher à nous émouvoir à tout pris. L'écrivain s'efface complètement pour laisser la place à son personnage et reste très objective. Le but n'est pas de vous faire pleurer à chaudes larmes, même si certains passages sont très touchants et tristes. En gros, beaucoup moins larmoyants que Nos étoiles contraires.

La fin est arrivée bien vite et m'a laissé une impression de vide : j'aurais voulu en savoir plus!

Un petit mot pour finir sur les éditions Anne Carrière qui publient ce roman : j'adore  l'objet livre en lui même, dont la couverture kraft est aussi sobre que jolie.

La note : 8/10. Un récit touchant sur la maladie, réaliste et mature.

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Commentaires
N
Ta chronique donne bien envie de le lire. Mais c'est vrai que j'ai l'impression d'une sorte de "mode" autour des textes sur des ados malades. (je n'ai pas lu de John Green à cause de ça, justement)
C
Je l'ai adoré, vraiment top !
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