Nos étoiles contraires, John Green
Titre : Nos étoiles contraires
Auteur : John Green (USA)
La couverture a-t-elle influencé mon choix? Oui
Genre : Drame
Résumé : Hazel a 16 ans, et est atteinte d'un cancer ; si les médicaments la maintiennent en vie, elle sait qu'elle n'a aucune chance d'y survivre. Au groupe de soutien qu'elle fréquente par ennui, elle rencontre Augustus, en rémission d'un cancer à la suite duquel il a dû subir une amputation de la jambe. Entre Augustus et Hazel, l'atirance est immédiate et un lien très fort se tisse entre eux. Mais la jeune fille a trop peur de s'engager dans une liaison amoureuse où tous deux auraient tant à perdre...
Mon avis : Depuis le temps que j'en entendais parler, que je voyais cette petite couverture bleue partout sur la blogosphère, je me suis dit que je devrais peut être m'y mettre à mon tour. Et puis, comme le film va bientôt sortir, je me disais "Je veux absolument lire le livre d'abord, comme pour Hunger Games!" (réaction puérile, d'accord).Pourtant, en dépit des éloges qui fleurissent partout sur la toile, j'étais sceptique : je ne pouvais m'empêcher de faire un parallèle avec Je Veux Vivre de Jennifer Downham, qui a été une petite déception. Bon, et puis c'est un petit livre jeunesse aussi, peut être un peu superficiel. Ok, ok, je l'admets : je me suis gourée sur toute la ligne.
Ce qui fait de Nos étoiles contraires un livre hors du commun, c'est d'abord cet humour - noir, certes - présent : le ton n'est pas du tout dramatique - du moins au début -, simplement fataliste. Oui, le sujet est grave, mais jamais l'auteur ne le banalise ; ce n'est pas une histoire sur la maladie, c'est une histoire d'amour entre deux adolescents malades. Le récit nous est narré à travers les yeux de Hazel, c'est donc un style simple, direct et quasi oral, sns artifices et qui nous communique des émotions brutes.
C'est rare que je dise ça des personnages principaux, mais j'ai adoré Hazel et Augustus : ils sont plein de vie et d'énergie, et en dépit de leur maladie, on a parfois du mal à s'imaginer qu'ils sont malades, et l'éventualité que l'un d'eux décèdent parait absurde. Ce que j'ai aimé chez Hazel, c'est son cynisme, son imagination (elle compare son appareil respiratoire à un dragon qui dort blotti contre elle, j'ai aimé cette image) et son grand coeur : si on la compare à Tessa de Je Veux Vivre, elle est plus sympathique et moins égoïste. Quant à Augustus, il a sur nous le même effet qu'il a sur tous les personnages du livre : comment ne pas l'aimer, il est tellement charmant? J'ai beaucoup aimé Isaac aussi.
La fin est bien évidement tragique, comme on s'y attend, mais elle n'est pas brutale, on la voit arriver plusieurs pages en avant. Mais elle est très émouvante. Moi même j'ai eu les larmes aux yeux. Mais pourtant, c'est une fin pleine d'espoir, qui nous fait prendre conscience qu'il faut aimer la vie coûte que coûte.
Il a encore une fois manqué le "petit-truc-en-plus" pour que ce livre soit un coup de coeur. Quelques pages de plus, peut être?
Pour finir, je ne peux résister à l'envie de mettre l'avis de Markus Zusak, auteur de La Voleuse de Livres : "Un roman sur la vie, la mort et les gens qui se retrouvent coincés entre les deux. "Nos étoiles contraires", c'est John Green au sommet de son art. On rit, on pleure, et on en redemande."
La note : 8/10. Une bouffée d'air frais terriblement émouvante.