Simetierre, Stephen King
Auteur : Stephen King (USA)
Genre : Horreur
Résumé : Lorsque la famille Creed aménage à Ludlow, petite bourgade du Maine, elle espère y trouver calme et sérénité. Leur vieux voisin Jud Crandall leur fait visiter à côté de chez eux le Simetierre des animaux où des générations d'enfants ont entérré leurs animaux domestiques. Mais par de là la forêt existe un second cimetière, situé sur le territoire des Indiens, qui possède le terrifiant pouvoir de ramener quiconque y est inumé à la vie. Louis Creed en a fait l'expérience après le décès du chat de sa fille Ellie, bien que l'animal ait soudain changé de comportement depuis son retour. Et si on y enterrait des êtres humains, que se passerait-il?
Mon avis : Je me suis lancée dans cette lecture sans a priori, puisque c'est la première fois que je lisais du Stephen King. Néanmoins, ayant un faible pour les films d'horreur qui font passer des nuits blanches et étant conseillée par une fan du genre, j'ai nommé ma soeur, j'avais toutes les chances d'aimer.
Déjà, Stephen est le King de l'écriture : il a un style contemporain très facile à suivre sans être brouillon. On visualise très bien les scènes, les personnages, les lieux, ce qui aide à retranscrire une ambiance sombre et angoissante.
Il n'y a pas grand chose à dire sur la personnalité des différents personnages. Louis Creed (car c'est évidemment lui le héros) n'est pas particulièrement charismatique : il a le profil de "Monsieur Tout le Monde", ce qui nous fait encore mieux rentrer dans l'histoire. C'est très intéressant en revanche d'observer la position des personnages face à la mort, au simetierre, l'évolution au fur et à mesure que leur situation devient cauchemardesque...
J'ai aimé aussi la dimension un peu philosophique de ce bouquin, surtout lorsque les protagonistes parlent de la mort : King l'a nomme ici "le gwand, le tewwible Oz" - si vous vous demandez pourquoi, je ne fais pas de spoil, alors lisez-le.
J'avais dit précédemment à Hime-Chan que le début ne faisait pas peur. Il est vraie que l'intrigue prend du temps à s'installer, mais le chapitre final est d'une "sublime horreur", comme dirait Balzac. Et Zelda, la soeur morte de Rachel Creed m'a donné des sueurs froides : son histoire est vraiment atroce. Alors oui, on frissonne un peu quand même dans sa chambre, allongée sur son lit, le bouquin entre les mains, surout quand on voit quelque chose de louche bouger derrière son armoire... mais on s'en remet!
La note : 8/10. Captivant et ensorceleur... pas seulement un livre d'horreur, puisqu'il apporte une réflexion profonde sur la mort.